Les Lions Indomptables juniors sont actuellement en pleine Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie en Mauritanie. Lors des premières rencontres ce sont particulièrement illustrés deux fils d’anciens lions indomptables. Étienne Eto’o Piñeda, Enzo Tchato et Sunday Dang Junior font les premiers pas vers l’histoire leurs parents.
Après deux buts et une passe décisive pour sa première rencontre avec le vert rouge jaune, Etienne Eto’o a fait parler de lui dans tous les couloirs du football Camerounais. Comment ne pas faire la comparaison avec son papa, Eto’o fils Samuel, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection nationale. La toile s’est donc logiquement empressée de se lancer dans les prédictions d’un destin similaire à son papa au sein des lions indomptables. La marche est encore très haute pour le moment car il faudra d’abord franchir le pallier des sélections inférieures pour atteindre l’équipe fanion. Toutefois, le jeune attaquant du réal Oviedo a fait preuve d’un réalisme et de qualités bouleversantes lors de la rencontre contre le mozambique. Avec deux buts, il rejoint au sommet des meilleurs buteurs de la compétition son compatriote Dang Sunday Junior qui est lui aussi le fils d’un ancien international camerounais, Dang Sunday, qui évoluait au poste de défenseur central et qui a notamment pris part à la coupe du monde 94.
Le jeune joueur d’Eding Sport s’était déjà distingué lors du tournoi de l’UNIFACC en finissant meilleur joueur et meilleur buteur de la compétition. Sa constance laisse croire qu’il pourrait reéditer la même performance lors de cette Coupe d’Afrique. Plus en retrait, au poste de latéral, un autre grand nom du football Camerounais attire l’attention: Tchato.
Enzo Tchato est le fils de l’ancien international Bill Tchato, actuel coordonnateur des sélections nationales du Cameroun. Comme son père, il évolue au poste de latéral et fait déjà bonne impression en sélection jeune et dans l’équipe réserve de Montpellier . Ces trois cas de figures sont loin d’être les premiers. Ils surviennent juste après Steve Mvoué et Stéphane Zobo, tous les deux fils de l’ancienne capitaine et joueuse emblématique des Lionnes Indomptables Régine Mvoué. Tous ces jeunes lions sont très prometteurs, c’est indéniable. Leurs prouesses font inéluctablement penser à ce que leurs parents ont fait pour le Cameroun. Toute chose qui dresse en filigrane et même de façon involontaire un tableau comparatif. Un statut qui, nous le savons est toujours très délicat à gérer pour ces jeunes dont le nom est écrit en lettres d’or.
Ils sont nombreux, les enfants d’anciens internationaux qui ont choisi le même métier, très peu ont eu une carrière en équipe nationale aussi prolifique que la première génération. Parmi les plus célèbres on peut citer André Kana Biyik, l’emblématique et solide défenseur des lions indomptables présent lors de l’épopée mondiale en 90, et son fils Jean Armel Kana Biyik qui a porte le maillot National entre 2013 et 2019, sans jamais vraiment pouvoir s’imposer. A une échelle plus basse on peut également citer Jacques Songoo, le gardien de but des lions indomptables de la fin des années 90 au début des années 2000 et son fils Franck Songoo qui a été sélectionné à trois reprises mais n’a jamais brillé au haut niveau.
Ces exemples nous montrent le chemin encore long et sinueux que devra parcourir ces jeunes joueurs au sang bleu pour marquer de leur emprunte l’histoire des lions indomptables au même titre que leurs parents. Il faudra à ces jeunes footballeurs beaucoup plus que leur patronyme pour s’imposer au plus haut plus haut niveau. Mieux encore, il leur faudra une force mentale décuplée quand on sait le public Camerounais très exigeant en matière de football.
Romuald Eteki Eteki, Consultant Parlons Foot 237
