De retour dans les cages du Cameroun le 13 novembre dernier face au Malawi après neuf mois de suspension pour dopage, André Onana est revenu sur ces derniers mois loin des terrains de football et son retour à l’Ajax. Dans un entretien accordé à Marca, il a décidé de revenir sur ce long tunnel qu’il a traversé avant de revenir sur les terrains.
Pendant neuf mois hors des terrains, le quotidien d’André Onana a été totalement bouleversé et il a dû se débrouiller avec les moyens du bord.
Je n’ai pu m’entraîner avec aucun coach qualifié! J’ai dû survivre, endurer et m’entraîner par moi-même. J’ai dû constituer une équipe solide de 17 personnes pour redevenir le gardien de but que j’étais : préparateur physique, entraîneur des gardiens, psychologue? Cela n’a pas été facile, mais grâce à Dieu et à eux, nous y sommes parvenus.
UN CHOC PSYCHOLOGIQUE
Accusé de dopage, le portier de l’Ajax a très mal vécu ces moments, qui l’ont fait douter de lui-même. “C’est incroyable comme une pilule de 40 milligrammes peut détruire votre vie, votre carrière, ternir votre image. J’ai pensé : “Comment puis-je dire à mes parents que j’ai été contrôlé positif au dopage alors que je n’ai jamais fumé ni bu de ma vie ? Les gens parlent de dopage, mais ce que j’ai pris, j’insiste, était une pilule pour la rétention d’eau. J’ai vu tout ce qui est sorti dans la presse et j’ai pensé : ‘Serais-je un drogué ?’ Vous en tirez des leçons et cela vous rend plus fort. Vous réalisez qu’il n’y a pas d’humanité dans le football. Pour certaines personnes, nous sommes des robots et nous n’avons pas le droit.”
Aujourd’hui, c’est désormais un lointain souvenir. Le portier de l’Ajax a une Coupe d’Afrique des Nations qui l’attend dès le 09 Janvier prochain au Cameroun. Sollicité par l’Inter Milan , la CAN sera l’occasion de montrer de quoi il est encore capable.
Raphaël Manyaka
