Après avoir brillé sous les couleurs bleu et blanc de Malabo Kings, Bella Rose entend rééditer les mêmes exploits du côté Trabzonspor (D1 Turquie) où elle s’est engagée au mois de décembre dernier. L’attaquante des lionnes indomptables du Cameroun s’est confiée à Parlons Foot 237 sur son nouveau challenge en Turquie, son retour en équipe nationale et ses projets futurs.
Vous avez déposé vos valises à Trabzonspor après un passage très remarqué à Malabo Kings. Comment se passe l’adaptation au sein du club turc ?
Mon adaptation au sein club turc a été très facile car j’ai des coéquipières accueillantes. J’ai aussi des coéquipières camerounaises comme moi donc du coup l’intégration a été très facile.

Quels sont les meilleurs souvenirs que vous gardez de votre expérience en Guinée Equatoriale avec Malabo Kings ?
En Guinée Équatoriale au sein du club Malabo Kings, j’ai vécu tant d’émotions et je ne garde que du positif de ce club. C’est grâce à ce club que j’ai pu jouer la première ligue des champions africaine féminine. C’est grâce à ce club que j’ai été reconvoquée en équipe nationale. Je ne garde que du positif en fait. J’ai vécu des expériences que je n’ai jamais parcourues avec un autre club.
On a pu s’apercevoir en ligue des champions africaine féminine l’écart de niveau entre Malabo Kings et Louves Minproff. Qu’est ce qui manque selon vous aux clubs camerounais pour atteindre ce niveau ?
En ce qui concerne l’écart de niveau entre Louves et Malabo Kings je pense que les joueuses de Louves Minproff ont du potentiel et ce sont de très bonnes joueuses. C’est juste que Malabo Kings met plus de moyens dans le football que Louves. Ils (Malabo Kings) ont un jeune président qui se donne corps et âme pour que son équipe soit hissée le plus haut possible. Donc en matière d’écart c’est ça qui crée la différence, les moyens. Mais si c’est au niveau du potentiel les joueuses de Louves ont un énorme potentiel. L’exemple, moi je sors de Louves et j’ai pu réaliser ces performances avec Malabo Kings. À Malabo Kings avant cette compétition nous avons eu une des préparations, nous avons eu des stages au Maroc. On s’est préparé pour affronter la Champions League. Je pense que c’est une histoire de moyens.
Concernant la même ligue des champions africaine, comment avez-vous vécu votre participation à la première édition de cette nouvelle compétition lancée par la CAF pour promouvoir le football féminin ?
Pour une première édition je dirai que c’était plutôt bien. Je remercie d’abord la CAF d’avoir pensé aussi au football féminin car vous le savez depuis longtemps ce ne sont que les hommes qui jouent cette compétition. Pour la promotion du football féminin c’est un bon départ car les filles en ont aussi besoin pour pouvoir démontrer de quoi elles sont capables dans tout le monde entier. J’ai été vraiment ravie de participer à cette première édition de Champions League africaine.

Vos excellentes performances en ligue des champions vous ont valu un retour dans la tanière des lionnes indomptables après plusieurs années d’absence. Qu’avez vous ressenti en voyant votre nom dans la liste des convoquées pour le tournoi Aisha Buhari ?
Je me suis donné corps et âme, je n’ai jamais baissé les bras. J’ai été très émue, très contente quand j’ai aperçu mon nom dans la liste des convoquées en sélection. Je suis contente rejoindre cette sélection féminine et de continuer à servir mon pays.
Le tournoi Aisha Buhari ne s’est pas personnellement bien déroulé pour vous. Y’a t’il des raisons qui expliquent cela ? Avez-vous ressenti de la pression ?
Ce qu’on attend d’une attaquante c’est de marquer des buts et je n’ai pas pu inscrire un but à ce tournoi avec toute la pression que j’ai eue. Je voulais tellement prouver au sélectionneur qu’il n’a pas eu tort et au peuple camerounais que je mérite d’être là. Mais je pense que c’est le travail acharné qui va déterminer nos performances à venir.

Depuis la saison dernière on note la présence de Guinness Cameroon comme sponsor du championnat national de football féminin. Que pouvez-vous dire de ce partenariat avec la Ligue de Football Féminin du Cameroun ?
C’est un gros atout. Ça permet de promouvoir et de développer le football féminin. Je pense qu’avec un coup de pouce de Guinness le football féminin au niveau du Cameroun aura une autre vision. Auparavant on jouait des matchs qui n’étaient pas télévisés, on n’avait pas de salaire à la fin du mois. Je pense que les choses sont en train de changer.
Quelles sont les perspectives de Bella Rose ?
Je souhaite donner le meilleur moi pour l’équipe nationale mon pays que j’aime tant, décrocher des titres comme Gaëlle Enganamouit, jouer dans des grands clubs comme Arsenal Lyon Barcelone. Je souhaite en fait avoir une belle carrière et écrire mon nom dans le livre d’or du football féminin camerounais.
