Prime Potomac entreprise adjudicatrice des marchés de réhabilitation et de construction des infrastructures ayant servi pour la CAN TotalEnergies 2021 dans la ville de Garoua pourrait jeter l’éponge et stopper définitivement les travaux restants.
Le 04 mars dernier, Ben Modo PDG de Prime Potomac rendait public un communiqué de presse faisant état d’un possible abandon des travaux dans la ville de Garoua. La cause serait la non régulation des avenants inhérents au contrat qui avait été signé.
Il y’a deux mois sur le plateau de nos confrères de STV, Ben Modo expliquait que le scope de travail avait changé sans que cela n’ait été officiellement matérialisé sur le contrat. Initialement, Prime Potomac devait rénover les 90 chambres de l’Hotel la Benoue. Mais en cours d’exécution, il aurait été demandé à Prime Potomac de passer à 108 chambres et d’y rajouter un bloc administratif. L’objectif a été atteint par Prime Potomac qui n’a cependant toujours pas reçu les compensations financières liées au travail supplémentaire réalisé.
Pour Ben Modo, c’est une tendance qui était perceptible dès le début de sa mission.
Tout le temps que j’ai passé dans ces projets, j’ai eu l’impression que j’ai pris la place de quelqu’un d’autre. Il ne fait pas de doute pour moi que par moment la haine a été une haine par passion. On a tiré sur nous un peu plus qu’il n’en fallait. Dans la tête de beaucoup de personnes, à Garoua il y’avait un maillon faible. J’ai pensé à un moment avoir souffert dans ces projets parce que je venais du Cameroun. S’il y’avait eu devant eux un américain de couleur blanche, il y’aurait eu une considération différente. J’en ai souffert.
La situation devient de plus en plus intenable à Garoua où les ouvriers réclament de nombreux mois de salaires impayés. Plusieurs infrastructures sportives pourraient donc faire l’objet d’arrêt définitif des travaux. Il s’agit:
- de l’Hotel 100 chambres
- du stade municipal de Poumpoumre
- du stade de Reyré.
Cette situation vient s’ajouter à la crise qui sévit déjà sur le chantier du complexe sportif d’Olembe où Magil Construction est porté disparu.
